La seconde manche du championnat VRS European Endurance Series ayant lieu sur le magnifique circuit de Monza vient tout juste de se terminer pour nos 3 équipes en piste.

LSR Motorsport Grey : Une gestion de course rapportant la 3ème place, et une 12ème place au classement général

Ce dimanche 16h00, la Team Grey se voyait confier la Ferrari 488 GTE #22, avec à son bord le duo Rudy Lagneau et Davi Nury.
Comme lors de la 1ère manche à Sebring, ils se sont inscrits dans le split 2 sur 5.

Les qualifications n’ont pas été de tout repos : Une 14ème position en catégorie GTE, et une 38ème position au général. Il faut dire que ce « split » est bien élevé puisque les 15 premières GTE sont dans la même seconde ! (Le 1er s’est qualifié en 1.44.133 et Rudy a fait son meilleur tour (raté selon ses dire) en 1.44.775 dans son second tour lancé !.)

Rudy Lagneau : « C’est le premier podium pour LSR en endurance mais aussi celui de toute l’équipe »

– Quel était votre sentiment en début de course ?
« Aucune P1 n’était présente sur ce split, les P2 étaient les seuls protos a pouvoir nous tourner autour et elles ont été dans l’ensemble plutôt propres. Cependant (Depuis que je suis sur iRacing) je n’ai jamais autant senti le manque d’appui sur le train avant que pendant cette course quand nous étions dans leur sillage. Ce phénomène est vraiment bien retranscrit dans cette simu.
Dans Lesmo 1, Lesmo 2 et la parabolique il fallait absolument lâchez les gaz une fois en appui sous peine de détériorer et faire chauffer les pneus.

Le départ s’est passé sans problème, tout le monde à jouer le jeu et il n’y a pas eu vraiment de surprise contrairement à Sebring ou tout avait basculé avant même le premier virage.

Nous avons décidés d’économiser très légèrement à certains endroits mais malheureusement c’est justement à ce moment que nous commettons l’unique vrai erreur de notre course car un map 3 nous aurait permis de faire comme l’équipe LTGP (2eme) et de sauver un tour d’essence pour la fin. Un tour d’essence indispensable pour rouler à plein régime et aller chercher Jérôme Charvet et son équipier contre lesquels nous avions le rythme. »

Votre coéquipier a fait face à quelques faits de course et s’en est plutôt bien sorti …
« 
La chance et la maitrise de David ont aussi été avec nous à 2 reprises. Suite à une sortie de piste d’un proto à la sortie du Lesmo 2 alors qu’il est en appui, David découvre le proto au milieu de la piste qui vient de s’accrocher avec une GT un peu plus loin et qui semble partir légèrement en marche arrière vers l’extérieur du virage.
Une prise de décision ultra rapide et un très bon réflexe vont nous sortir de ce cauchemar , il va donner le coup de volant qu’il faut et se jeter dans l’herbe tout en maitrisant la glisse qui l’embraquera vers le rail qu’il ne touchera finalement pas (cf. photos). Cette mésaventure aurait pu nous couter un abandon étant donner la haute vitesse à cette endroit.
Le 2eme rebondissement arrivera haut bout de la ligne droite des stands dans l’aspiration d’une Porsche qui décidera de protéger sa position face à David une nouvelle fois.
En se déplacement vers la droite pour empêcher David de passer, le pilote de la Porsche ne verra pas le proto arriver et il s’accrocheront sous les yeux de mon coéquipier.
Alors que David, sur les freins se jettera à droite pour aller dans l’herbe, le pilote de l’Undercut derrière nous fera de même et évitera la collision avec David de justesse, et coupera la première chicane sous ne lez d’un proto le tout à presque 280 km/h. »

– Quel était votre état après ces incidents ?
« 
Après être passé si prêt de l’abandon à 2 reprises, il fallait vraiment allez au bout et tout tenter.
La stratégie de nos adversaires était très différente de la notre puisqu’avec une température de piste de 37°C, ils ne changeront pas de pneus faisant des doubles relais avec les gommes sur les premiers ravitaillement la ou nous prenions le pari de ne pas le faire. Au fur et à mesure que la température de piste baissait, leur stratégie semblait être la bonne.
C’est à 2 heures de la fin de course que nous décidions de jouer à ce petit jeu et de partir avec un double relais sans changer de pneus et de pilote. Le premier stint sera de la qualification pure avec un best lap en 1’44’’5 à 1 dixième du record en course établi par la High Calibre Autosports.

Ce run nous a permis de revenir à 5 secondes de la LTGP alors en 2eme position. Le problème c’est que sur ce dernier relais et avec ce tour d’essence économiser lors du premier relais, la LTGP sera intouchable pouvant utiliser toute la puissance de son moteur, contrairement à nous qui allons devoir économiser et voir revenir la Comet Racing Team a moins de 3 secondes jusque sur la ligne d’arrivée.

– Que retenir de ce week-end ?

« Ce fut une course palpitante, serré et légèrement stressante pour tout le monde même si nous nous sentions capable de tenir sur ce dernier relais.

Un grand merci à toute l’équipe (orgas, pilotes, coéquipiers) qui nous a mis dans de bonnes dispositions pour cette course. Avec tout le boulot abattu en l’espace de 2 semaines, presque 500 tours pour ma part, voir le travail payer à toujours une saveur particulière. C’est le premier podium d’LSR en endurance mais c’est celui de toute l’équipe. Un grand merci à tous et à Nunu sans qui ce résultat n’aurait pas été possible.

Hockenheim sera aussi très difficile mais nous sommes tous impatient de préparer ça avec la même rigueur et de montrer à quel point notre équipe est sérieuse et compétitive. »

David Nury : « Un podium formidable. Je revis encore cette course. »

« Rudy a fait un premier run qui s’est très bien passé, pour ramener la voiture au box en 9ème position. Pendant toute cette course, la gestion a été primordiale, en terme de pneus mais aussi de consommation en essence. On a vite compris que certains ne changeaient pas les pneus et le doute s’est installé en pensant avoir commis une énorme erreur de stratégie. Au fur et à mesure des tours, on comprend que l’on remonte fort sur nos adversaires…

Au 55ème tour, à la sortie de Lesmo 2 une LMP2 est au milieu de la piste et en une fraction de seconde je prend la décision de passer par la droite en priant pour ne pas qu’elle bouge. Une énorme frayeur car on a clairement cru à une fin de course …

Au 64ème tour, la Porsche 911 de l’équipe 12 M.A.S.1 part à la faute à la première chicane et perd énormément de temps, ce qui me permet de revenir fort sur lui et d’attaquer la parabolique côte à côte. A la sortie, une LMP2 s’intercale entre nous et au bout du freinage, elle encastre la Porsche qui part droit dans le mur. Ne sachant pas où elle se situe, je décide de couper dans l’herbe … Un deuxième incident qui aurait pu, encore, nous couter la course.

Lors du 3ème run de Rudy, on décide de changer les pneus et on s’est vite aperçu qu’il nous manquait un tour en essence pour être sur la même stratégie que l’équipage LTGP Esport Gold. On sait que l’on doit économiser pour rester dans la course au podium et Rudy fait le boulot en économisant énormément l’essence.

Il arrive à rattraper la LTGP Esport Gold pilotée par Julien Jourdan et finit par le passer au 95ème tour de course. Mais Julien ne lâche rien et repasse au tour suivant. On décide de ravitailler (de justesse car la voiture a commencé à tousser…) au 101ème tour et la LTGP continue.

On ne se rend pas compte de suite que nos concurrents n’ont pas changés les pneus et que l’on doit continuer à faire cette course à l’économie pour rester au contact et viser une bonne place.

Au 113ème tour nous voilà derrière 3 de nos concurrents, la Team Tandberg qui se sort à la seconde chicane, la High Calibre Autosports qui semble en difficulté et qui finit par partir à la faute à Ascari (tour 120). Je rentre au stand au 134ème tour, on se décide à changer les pneus et Rudy par pour le 5ème run.

Dès le début de relais on constate que le 2ème a perdu du temps et qu’il est occupé à mettre à mal sa stratégie. On voit la 3ème place nous tendre les bras mais on sait aussi que l’on ne peut pas changer les pneus pour rester en course avec la LTGP Esport Gold.

Rudy ne lachera pas le volant jusqu’à la fin de la course pour assurer notre 3ème place et premier podium sous les couleurs Live-SimRacing.

Cette seconde manche a permis à la Team Grey d’empocher pas moins de 139 points au championnat, ce qui leur permet d’empocher à la 12ème place du général sur 428 équipes engagées en GTE.

Le résultat de la Team Grey est disponible ici : https://members.iracing.com/membersite/member/EventResult.do?&subsessionid=38288013

LSR Motorsport White : Une 16ème place assumée

La Team White, composée du duo Jean-Charles Chaveneaud et Cyril Thomas, prenait le départ de ces 06H00 de Monza le samedi soir aux alentours de 20H00 au volant de la Ferrari 488 GTE #17.

Interview de Jean-Charles Chavenaud :

– Que pensez-vous de votre qualification ?
« Nous nous sommes qualifiés quinzième avec un temps en 1.44.3 qui nous mettait à une seconde du leader, c’est dire le niveau de la course. Malgré tout nous sommes contents car nous avons jamais roulé aussi vite de la semaine. »

– Parlez nous de votre course , quel est votre sentiment ?
« Nous avons réalisé un bon départ en gagnant quatre places et le rythme était bon mais nous n’arrivions pas à semer nos adversaires. Tout se passait bien jusqu’à l’arrêt au stand où je suis arrivé trop vite et me suis pris une pénalité de quarante secondes, cela nous a fait retomber à la vingt-deuxième place. »

– Quel était votre état d’esprit après cette erreur ?
« J’étais assez abattu car cela gâchait notre bon début de course mais la course étant encore longue, nous sommes repartis dans le même rythme en espérant remonter. »

– Et cette fin de course ?
« Cyril a ensuite pris le relais et a enchainé les tours avec un bon rythme ce qui nous a permis de remonter jusqu’à la seizième place. Malheureusement , devant c’est trop loin pour se rapprocher du top 10. »

– Que retenir de cette course ?
« Une bonne qualification, un bon rythme en économisant de l’essence. Nous nous sommes prouvés qu’on pouvait rivaliser dans un Split à 2800 points et ça amène de la motivation pour la fin de la saison. »

Le résultat de la Team White est disponible ici : https://members.iracing.com/membersite/member/EventResult.do?&subsessionid=38274825

LSR Motorsport Black : Un malheureux début de course ruinant tout espoir

 

Quant à la Team Black, composée d’Eric Dionisio et Stéphane Curto, elle s’engageait en course le samedi soir en prenant les commandes de la Dallara P217 #3 dans un SoF à 1465 IR.
La séance de qualification était assumée par Stéphane Curto qui réalisa un 7ème chrono à la clôture des 2 tours autorisés, à 4 dixièmes de ses chronos suite à une petite erreur.

Un départ chamboulé pour Stéphane qui, en voulant éviter une voiture dans Ascari, part en tête à queue en frollant le mur. Le temps de lancer passer le peloton GTE, il repart 17ème le couteau entre les dents pour remonter 11ème après 2 relais et avec une parfaite gestion de la consommation d’essence.

Vient ensuite au tour d’Eric Dionisio de prendre le volant pour assurer ses 2 relais et placer la voiture en 8ème position de la catégorie LMP2. Eric sera contraint de s’arrêter suite à un soucis de pédalier forcant son coéquipier à reprendre le volant plus tôt que prévu dans leur stratégie.

Malheureusement, la suite ne fut pas aussi belle .. Stéphane Curto est victime d’un accrochage dès son tour de sortie, qui le force à rentrer au stand pour entamer les 20 minutes de réparation.

Dans la dernière heure, c’est le coup de grâce. le moteur lache pendant le relais d’Eric, forcant le duo à l’abandon.

Le résultat de la Team Black est disponible ici : https://members.iracing.com/membersite/member/EventResult.do?&subsessionid=38288016

Quelques mots des pilotes :
Stéphane Curto : « Très décu. Trop d’erreurs pour espérer faire un résultat convenable »
Eric Dionisio : « Mon sentiment est mitigé ! D’un côté une satisfaction car le travail accompli nous a permis d’être au niveau de cette endurance. Notre stratégie était la bonne en consommation d’essence et pneus, et voir que le rythme (le plus rapide du split) était largement à notre portée.

Et d’un autre coté, de la frustration et déception, car on a fait la mauvaise rencontre au mauvais moment mais cela reste de l’expérience acquis et rien n’est gâché.

Ce qu’il faut retenir, c’est que grâce à notre travail, on prend de l’expérience et notre marge de progression est constante, Il faut continuer sur cette voie et rien lâcher !!
Je tiens aussi à féliciter mon coéquipier Stephane Curto pour son travail, esprit d’équipe, sa disponibilité et son sérieux, il y a quelques mois , il faisait ses premiers tours dans le simracing et aujourd’hui il fait des endurances. Chapeau l’ami ! »

 

RENDEZ-VOUS à Hockenheim mi-avril pour les prochaines 06H00 du championnat VRS European Endurance Series !